Elodie Bonnefoy-Cudraz est professeur des écoles dans l’académie de Bordeaux et membre active de l’association Twictée où elle opère notamment dans la Team Créa à la production de chaque épisode Twictée.
Dans ma classe de CM1, durant toute l’année, j’alterne le travail orthographique autour des épisodes Twictée et des dictées plus traditionnelles.
Ma séquence de dictées se déroule en général sur deux semaines : durant la première semaine, un temps d’apprentissage des mots avec une dictée de groupes nominaux (mémorisation de l’orthographe lexicale et travail sur les accords dans le groupe nominal), puis un temps de dictée individuelle suivie d’une relecture guidée. Durant la deuxième semaine, les élèves réalisent le 2ème essai de la dictée individuelle (qui est identique) en essayant de prendre en compte les erreurs faites précédemment et d’y remédier.
Comment adapter ce fonctionnement dans le cadre de la continuité pédagogique ?
Tout en gardant une démarche de travail identique, j’ai modifié la forme de l’entraînement et de la dictée. La phase de travail sur les groupes nominaux (et accords) est faite à l’aide d’une application LearningApps où l’élève entend le mot ou groupe de mots et doit l’écrire. Il obtient un feedback immédiat qui lui permet de se corriger rapidement et de comprendre son erreur. Cet entraînement étant illimité, l’élève peut y revenir autant que nécessaire.
Dans la deuxième étape, l’élève va avoir accès à une dictée à trous réalisée sur le site Quizinière de Réseau-Canopé. J’ai enregistré le texte de la dictée que j’ai inséré dans le formulaire de test. L’élève peut l’écouter autant de fois qu’il veut et doit compléter le texte à trous en dessous. Une fois qu’il a terminé, il envoie sa copie.
Le travail est corrigé automatiquement mais je suis vigilante car il peut y avoir des mots considérés comme erronés du fait de caractères spéciaux non (mal) utilisés ou de petites erreurs de frappe. J’adapte et j’ajuste donc le pourcentage de réussite défini au départ en fonction de la relecture de la copie.
L’utilisation de l’outil Quizinière me permet donc de gagner du temps sur l’automatisation de la correction mais je garde la main et décide de l’appréciation finale.
L’élève accède ensuite à sa copie et aux commentaires que j’ai pu faire sur son travail.
1er essai : commentaires et ajustement du pourcentage de réussite en tenant compte des faux-négatifs (63% ramené à 75%)
Pour la semaine, suivante, il peut reprendre l’entraînement sur le site LearningApps et revenir sur sa copie n°1. Il aura à faire un deuxième essai. Pour le moment, les résultats sont en général conformes à ce que j’ai en classe : je note une amélioration du pourcentage de réussite entre le 1er et le 2ème essai.
2ème essai : travail de la même élève
Avec ce fonctionnement, il est également possible d’adapter, de différencier la dictée en fonction des besoins des élèves en proposant des textes plus ou moins longs ou contenant plus ou moins de mots à compléter.
La même dictée mais avec des exigences différentes selon les besoins des élèves
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