Commençons par une évidence : lors de la phase de négociations, les échanges entre élèves doivent bénéficier à la production du groupe. C’est tout l’enjeu d’un travail collaboratif, voire du socio-constructivisme en général. 

 

Or, lors de la première saison des twictées un point avait attiré notre attention: certains cumulaient des erreurs au lieu de bénéficier des compétences du groupe.
Pour en avoir le coeur net et quantifier les choses, il fallait un indicateur parlant et simple à mettre en place.
Un indicateur pour « casser » les groupes peu performants, et surtout pour créer des groupes efficaces où chacun bénéficierait de l’apport de ses pairs.

Un indicateur, 5 niveaux de performances

Une fois les choses posées c’est évident : il faut comparer le % de réussite à la dictée de groupe aux % de réussite aux dictées individuelles (des membres du même groupe).

On peut alors proposer 5 niveaux de performances :

  • groupe à performance ++ : si le % réussite du groupe est supérieure au meilleur % individuel dans le groupe
  • groupe à performance +: si le % réussite groupe est égal au meilleur % individuel dans le groupe
  • groupe à performance neutre : si le % réussite groupe est compris entre les 2 meilleurs % individuels du groupe. Sachant que les erreurs individuelles ne sont pas forcément les mêmes, et que le risque de les cumuler dans la production du groupe existe, on ne peut donc pas dire que c’est négatif, d’où l’idée de neutre.
  • groupe à performance – : si le % réussite groupe est compris entre les 2 moins bons % individuels dans le groupe
  • groupe à performance  – – : si le % réussite groupe est inférieur au moins bon % individuel dans le groupe

Voilà ce que ça donnait sur les 5 premières twictées l’année dernière :

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Aller au delà

Passons l’analyse fine car vous aurez compris l’idée. Lorsqu’un groupe donne des performances neutres ou négatives, on peut le « casser » pour le tour suivant. Il faut alors disposer les élèves dans d’autres groupes, ou interchanger deux élèves de deux groupes…jusqu’à trouver l’équilibre idéal dans chaque groupe.

Même s’il reste basique cet indicateur a le mérite d’apporter une piste fonctionnelle. Bien entendu la réalité de nos classes est bien plus complexe, nous travaillons sur de l’humain. Ainsi d’autres facteurs entrent en considération : la présence d’un élève ultra performant dans le groupe, l’alchimie du groupe, l’effet vicariant et j’en passe… Sans oublier que l’enjeu réel de la twictée est de faire progresser chaque élève. Il ne faudrait pas que la performance d’un groupe, qui cache en son sein un élève qui n’avance pas, soit due à un élève performant « qui cache la forêt ». Il faut (aussi) que l’effet vicariant joue à plein pour tous les élèves.

Et vous twictonautes, n’hésitez pas à proposer vos indicateurs et pistes d’amélioration, ce qui fait avancer la twictée fait avancer nos élèves !

 

Les plombiers